Wax signifie “cire” en anglais, c’est le terme globalement utilisé pour parler du “tissu africain” bien que ce dernier ne se résume pas seulement à ce particularisme ; comme précédemment détaillé dans notre article sur le Décryptage des tissus africains, la technique utilisée pour fabriquer du tissu wax a évolué à de multiples reprises. Nous sommes partis d’un processus d'impression d’étoffes assez archaïque, fait par des autochtones (en Afrique, en Inde, en Asie …) à un process industrialisé mis en place par des multinationales (hollandaises, anglaises…) pour une production de masse.
Les différents types de wax
Qu’elle soit traditionnelle ou moderne, effectuée par un petit artisan ou dans un grosse entreprise, la technique d’impression du wax reste en partie la même, seule la finition, les motifs et la signature de l’artiste font la différence.
- LE WAX HOLLANDAIS :
L’un des leaders du marché est l’entreprise VLISCO (au Pays-Bas) : depuis l’année 1846, Vlisco s’inspire, créé, produit en grande partie pour le marché africain auprès duquel 90% de sa production est écoulée.
C’est l’un des tissus wax les plus prestigieux sur les marchés et, dans l’imaginaire du sens commun en Afrique c’est l’un des meilleurs. Les imprimés de certains tissus wax VLISCO ont des appellations propres données par les africains et enjolivés par des histoires cocasses, par exemple : “You leave, I leave”, “les crayons de Nkrumah”, “l’oiseau envol” ...etc.
- Le WAX ANGLAIS
Conçu et réalisé en Angleterre, il est moins célèbre que le wax hollandais mais demeure assez chère. Il est produit par des entreprises comme ABC Wax dont le premier imprimé est sorti en 1908 par Calico Printers Association à Manchester.
Ce wax est moins prisé que le wax hollandais/néerlandais mais sa qualité reste indéniable.
- Le WAX AFRICAIN
Il était créé en grande partie au Ghâna au vingtième siècle car, la production des firmes internationales anglaises et néerlandaises était destinée à ce pays. Le wax africain a été par la suite répandu dans les autres pays en raison de l’augmentation des taxes douanières liées à l’import par l’ancien président M.NKRUMAH. Des sociétés spécialisées dans le wax africain vont se créer à l’instar de SOBETEX au Bénin, d’UNIWAX en Côte d’ivoire, de CICAM au Cameroun...etc.
- Le WAX CHINOIS
De moins bonne qualité, il est le dernier à être arrivé sur le marché. C’est un tissu wax s’usant vraiment trop rapidement ; qui se décolore dès le premier lavage mais, son prix reste imbattable. Ce tissu de seconde qualité est effectivement produit de manière intensive, avec des délais très courts ce qui déstabilise le marché.